Le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, veut désormais regarder vers les futures échéances. Passée la tempête de la création du Parti des peuples africains (PPA-CI), le FPI envisage de repositionner cet instrument politique au sein de la gauche ivoirienne. Le combat s’annonce difficile, dans un contexte où le FPI, désargenté, ne compte presque plus de cadres à l’échelle nationale capables de faire basculer une certaine opinion en sa faveur. C’est pratiquement un parti que Pascal Affi N’Guessan doit reconstruire, avec de nouveaux visages et de nouveaux cadres. Pas facile quand on se retrouve avec des concurrents tant dans l’opposition qu’en face, avec le parti au pouvoir. Esseulé et sans alliés de poigne, c’est plus un instinct de survie qui fait courir celui qui est à la tête du FPI depuis vingt ans aujourd’hui. Pascal Affi, selon son entourage, en est conscient. Et s’il se déclare probable candidat pour la présidentielle de 2025, c’est justement parce qu’il est de ceux qui pensent que 2025 se prépare dès maintenant, surtout avec une population plus jeune, loin des « trois grands ». C’est dans ce contexte qu’il convoquera ses partisans pour un congrès courant novembre afin de leur donner une feuille de route claire pour leur prochaine mission de conquête de nouveaux militants, sûrement déçus de la gouvernance Ouattara, mais qui ne partagent ni la politique du PPA-CI ni celle du PDCI. Un grand challenge et un boulevard s’ouvrent devant lui.
ASD