Les élections législatives terminées, l’opposition, qui compte en tirer les conséquences, devra dans les jours à venir se pencher sur le futur de son alliance. Le plus dur devrait être de rassembler tous les partis de l’opposition, partagés désormais entre trois entités. La coalition PDCI / EDS, la coalition FPI / UDPCI / COJEP et le GPS, qui vient de rassembler tous ses mouvements satellites en un seul bloc. Les deux premières connaissent leurs forces et leurs faiblesses après les législatives et devront travailler à renforcer leur présence sur le terrain. Le plus dur sera de maintenir l’alliance tout en cohabitant au sein du Parlement et en continuant à défendre les mêmes idées. La paire Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo devrait pouvoir maintenir cette cohésion. L’équation la plus difficile est celle de la deuxième coalition (FPI / UDPCI / COJEP). Restera-t-elle juste une alliance électorale ou travaillera-t-elle à consolider ses relations ? Il n’est pas à exclure qu’elle éclate ou rejoigne la coalition PDCI / EDS. Isolé, le GPS, qui ne compte aucun élu, tentera de jouer les trouble-fêtes par moments au sein de l’opposition. Sa survie se jouera avec l’avenir politique de son mentor, Guillaume Soro, qui est également très isolé sur le terrain politique. Avec les prochaines élections municipales dans le viseur, l’opposition a encore un test à passer avant la présidentielle de 2025, qui s’annonce également ouverte et inclusive. Elle aura ainsi le temps de peaufiner sa stratégie de reconquête du pouvoir.