Sauf changement de calendrier, le RHDP devrait rendre public sa liste de candidats pour les élections municipales avant la fin janvier. Transmise au président du parti par le président du directoire, elle devrait être validée après quelques observations.
Si les candidats du Rassemblement des houphouetitses pour la démocratie et la paix (RHDP) pour les élections régionales sont connus de même que les candidats pour certaines communes, la majorité des candidats pour le parti au pouvoir restent suspendu à la publication de la liste définitive. Celle-ci après avoir été étudiée par le secrétaire exécutif Ibrahim Bacongo Cissé et le président du directoire, Gilbert Kafana Koné, a été transmise au président du parti, Alassane Ouattara.
Contestations Avant la publication de la liste, plusieurs cadres du parti ont été reçu et informés du choix du parti. Si certains s’en réjouissent, comme il fallait s’y attendre, certains s’en offusquent. C’est le cas par exemple d’Amédé Kouakou à Divo (centre-ouest) qui multiplie les sorties afin que son poulain, Ali Touré soit préféré au député Famoussa Coulibaly désigné par le directoire selon plusieurs sources. Pour Amédé Kouakou, le choix de son « rival interne » pour lui succeder à la tête de la commune est vu comme « un affront ». C’est aussi le cas dans à Boundiali (Nord) où des cadres du RHDP dans cette zone s’oppose au choix du maire sortant Alpha Yaya Touré. Ce dernier, autrefois proche de Guillaume Soro a toujours du mal à se faire des alliés au niveau local dans la direction de son parti. Ailleurs comme à Bondoudou, Agboville, Aboisso ou encore Soubré et Gagnoa, l’on a encore les yeux rivés sur les décisions du parti. « Le Parti s’y prend tôt certes, mais cela pourrait ne pas éviter que des militants soient des candidats indépendants car certains choix ne feraient pas l’unanimité » explique un cadre de ce parti. En interne, si l’on appelle à la discipline et au respect des choix, l’on n’hésite à brandir des sanctions contre tout cadre qui financeraient un candidat indépendant ou tout cadre qui, contre la décision du parti, se présentera en candidat indépendant. Une bataille loin d’être gagnée par le secrétaire exécutif Ibrahim Bacongo qui de son coté met la pression sur les cadres de son parti afin que ceux-ci s’impliquent davantage dans les activités de leurs localités et soient plus proches de leurs bases respectives.
Yvan AFDAL