Mis presque sur la touche après un seul mandat de député, Karamoko Yayoro, ex président du RJR, dont les dernières sorties ont dérangé la direction du parti, peut désormais souffler. Le nouveau conseiller du Premier ministre, en charge du Dialogue social, revient de loin.
Il commençait à en avoir marre de ronger son frein sur le banc de touche. L’ancien président de la structure de jeunesse du Rassemblement des républicains (RDR) avait sur les réseaux sociaux laissé entrevoir son ras le bol de se voir constamment laissé sur le bord de la route lors des promotions de cadres de sa formation politique. Un appel qui n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, d’autant que dans la foulée Alphone Soro rendait sa démission de la Primature, où il occupait la fonction de conseiller auprès du Premier ministre en charge du Dialogue social. Responsabilité qui échoit désormais à Karamoko Yayoro.
Fin tacticien Cet ancien dignitaire de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI) est titulaire d’une Maitrise en histoire et d’un Master en communication, options relations publiques. Le fin politicien et grand organisateur qu’il est devenu le doit entre autres à son passage dans de nombreuses organisations syndicales, où il apprit le langage adéquat, la gestion des hommes et la communication politique. Devenu plus tard enseignant d’histoire et géographie (1995 - 2002), Karamoko Yayoro a réussi à capitaliser toutes ces expériences pour les mettre au service de son combat politique.
Au RDR, il a d’abord été le 1er secrétaire adjoint à l’organisation du bureau exécutif national, puis secrétaire adjoint de la section du parti dans la commune d’Abobo. Fort de son aura et de l’estime que lui vouent nombres de jeunes ivoiriens, l’ex numéro 2 de la FESCI a tenté d’imprimer sa marque au Rassemblement des jeunes républicains (RJR), en faisant de cette organisation de jeunesse un creuset national pour faire triompher les idéaux du parti, auquel il a donné une bonne partie de sa vie. Les avis sur son action à la tête de cette structure de jeunesse sont partagés. Mais l’homme n’a rien perdu de son capital sympathie et reste une référence pour ses contemporains.
L’ancien débuté d’Abobo sait se faire entendre sur les sujets d’actualité, même s’il est connu pour être plutôt avare en paroles. Il arrive à un moment où la trêve obtenue par le Premier ministre il y a deux ans est remise en cause par certains syndicats non signataires du document. Ce ne sera donc pas une partie de plaisir pour Yayoro, mais il est un habitué des compromis politiques et des discussions syndicales.
Malick SANGARÉ
JDF TV
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