Membre du collectif d’avocats de l’État de Côte d’Ivoire, son nom rime désormais avec tous les procès dans lesquels la Côte d’Ivoire est engagée. Entre Arusha et le tribunal du Plateau, il est sur tous les fronts.
Il n’a pourtant jamais songé à être le député de sa circonscription, Kani (nord-ouest). En 2011, alors qu’il est jeune avocat, il pense plutôt à intégrer un staff de campagne. Mais il sera à sa grande surprise proposé par « les anciens » de chez lui afin de porter la candidature aux élections législatives pour le compte du Rassemblement des républicains (RDR). C’est le déclic.
Bon orateur Élu, il ne tarde pas à se faire remarquer au sein du Parlement. Entre son cabinet d’avocat et les débats parlementaires, il démontre de plus en plus ses talents d’orateur et fini par frapper l’œil du gouvernement. Quand en 2015 la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) ordonne à la Côte d’Ivoire une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l’occasion devient belle pour lui de proposer son expertise pour défendre la Côte d’Ivoire dans différents procès. Il montera en puissance quand, saisie pour une seconde fois sur les questions de la CEI, la CADHP, sans se prononcer sur le fond, va rejeter la plainte portée par l’opposition. Président du Réseau parlementaire pour la protection, la prévention et la défense des droits de l’Homme et Secrétaire de la Commission des affaires générales et institutionnelles de l’Assemblée nationale, il n’hésite plus à monter au créneau pour défendre ses clients, alliant bien militantisme et défense d’intérêts juridiques et judiciaires. Un coup par ci à ses collègues députés, quand ceux-ci s’attaquent au RHDP, son parti, un coup par là quand il s’agit de répondre dans la presse à ses collègues avocats qui défendent la cause et les intérêts des partis d’opposition. Ancien de l’université de Cocody, où il a fait ses études de droit (1996 à 2001) à l’UFR Sciences juridiques, administratives et politiques et obtenu sa maitrise, il estime être de la nouvelle génération de ceux qui ont droit au chapitre. Et sa place il compte l’occuper entièrement. « Il est un talentueux avocat. Il est monté en assurance ces dernières années et, depuis, il ne veut plus jouer les seconds rôles. Pourquoi pas un poste de ministre demain ? », s’interroge l’un de ses proches, selon lequel Ben Meité, qui a la confiance du Président du Parlement, Amadou Soumahoro, devrait être en première ligne, tant au sein de son parti qu’un niveau des affaires du gouvernement. Mais le concerné sait que la marche est encore haute pour franchir un autre cap.
Yvann AFDAL