Éjecté du comité d’organisation, même si Pascal Affi N’Guessan était à l’aéroport pour accueillir son référent politique, il est en marge de l’actualité de Laurent Gbagbo qui pour l’heure l’ignore. Mais les deux hommes devront discuter.
Il avait promis céder la tête du Front populaire ivoirien (FPI) à Laurent Gbgabo dès son retour. Mais, éjecté de la plateforme de l’opposition (PDCI/EDS) et écarté du comité d’accueil de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan ronge son frein. Il sait que le débat aura lieu en interne mais ne compte pas certainement se soumettre mains et pieds liés et compromettre son avenir politique. Depuis, Affi scrute l’horizon et attend un signe de Laurent Gbagbo.
Obstacles Dans l’entourage de Pascal Affi N’Guessan, l’on fait profil bas et observe minutieusement toutes les sorties de Laurent Gbagbo depuis son arrivée. SI Laurent Gbagbo ignore pour l’heure celui qui revendique la légitimité du FPI, il s’est mis au service de la tendance piloté par Assoa Adou. Un désaveu pour un Affi N’Guessan dont l’entourage accuse « les frondeurs » de l’empêcher de rencontrer « son patron ». Pour l'heure, ces derniers estiment que « seule une rencontre entre les deux personnalités peut définir l’avenir du parti ». Mais la débâcle d’Affi N’Guessan aux dernières législatives ne plaide pas en sa faveur. Entrer dans les rangs sans aucune garantie « c'est s’offrir un ticket pour la retraite politique » pense l’un de ses collaborateurs, visiblement inquiet de son avenir au sein du FPI. « Laurent Gbagbo est le chantre du asseyons-nous et discutons. Maintenant qu’il est là, nous espérons qu’il recevra le président Pascal Affi N’Guessan afin de dissiper toute incompréhension » plaide-t-il. Mais les choses ne s’annoncent pas aisées et Pascal Affi N’Guessan ne compte pas se mettre en marge de la politique ivoirienne.
En embuscade Outre l’équation Affi, Laurent Gbagbo doit régler celle de Simone Ehivet. Les deux membres fondateurs du FPI ont encore en commun l’avenir du parti qu’ils ont fondé. Si les deux ne se sont plus adressé la parole depuis une dizaine d’années, Simone Ehivet ne compte pas non plus prendre une retraite politique. Hors de question pour la deuxième vice-présidente du FPI (tendance Gbagbo) de créer un autre parti. A défaut d’avoir la tête du parti, elle souhaite, à tout le moins, maintenir son poste de vice-présidente. Or Laurent Gbagbo attend juste le moment idéal pour l’éjecter de son poste. La bataille se joue désormais entre Laurent Gbagbo, Simone Ehivet et Pascal Affi N’Guessan.
Yvan Afdal