Face à la presse le lundi 26 octobre 2020 à Abidjan, la plateforme des partis politiques de l’opposition a réclamé l’ouverture d’une enquête de la crise électorale survenu en Côte d’Ivoire.
Selon Affi N’Guessan, porte-parole de l’opposition, le peuple ivoirien s’est approprié avec volontarisme et avec un courage remarquable le mot d’ordre de la phase active de la désobéissance civile dont le Président Henri Konan Bédié et lui avaient lancé le 15 octobre dernier.
Il ajoutera que la conséquence de cette action pacifique a contraint le gouvernement à réduire le nombre des bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire.
« Alassane Ouattara est d’ailleurs bien obligé d’en tirer les conséquences. Désormais incapable de tenir son élection fictive sur l’ensemble du territoire, il a annoncé la fermeture de plusieurs bureaux de vote. C’est la reconnaissance spectaculaire de la force de la mobilisation contre le troisièmes mandats » a -t’il indiqué
Pour l’opposition, Le président Alassane Ouattara aurait pu privilégier le dialogue, saisir la main tendue, accepter l’ouverture de vraies négociations sur les différends, sous la médiation de la CEDEAO. Mais, malgré cette aubaine, il a préféré court-circuiter la mission de la CEDEAO en la réduisant à une simple instance d’observation.
Poursuivant son discours, le président Pascal Affi N’Guessan a réitéré la volonté de l’opposition à aller à un dialogue franc avec un médiateur neutre.
« nous avons besoin d’un facilitateur impartial dans le cadre d’un dialogue inter ivoirien et non d’un observateur passif et placide. La violence est en réalité à la fois physique et institutionnelle. Violence physique avec ces chasses à l’homme tragiques dont les militants de nos différents partis et plateformes sont victimes » a t’il ajouté
Ange-Stéphanie DJANGONÉ