Réunie au sein d’une plateforme politique, l’opposition a rendu publiques le weekend dernier ses propositions pour l’amélioration de l’organe électoral. Principales nouveautés, confier la présidence de la commission à une personnalité de la société civile, l’exclusion des représentants de l’administration et des institutions de la République et surtout la présence de représentants des partis politiques « avec une mission de contrôle et d’inspection du processus électoral ». Adressées au gouvernement, les propositions de ces 24 partis de l’opposition n’ont pas encore obtenu de réponses. Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’on se refuse à tout commentaire autour de ces propositions, indiquant n’en avoir pas reçu copie. « Les débats ne font que commencer. La leçon que nous retenons de ces propositions, ce sont surtout les artifices mis en place autour d’elles pour contrôler l’organe électoral. Tant que les partis politiques s’inscriront dans cette logique, les crises vont perdurer au sein de la commission électorale », confie un haut cadre du RHDP. « L’opposition espère jouer sur le nombre de partis pour avoir une CEI sous sa coupe. Cela pourrait engendrer des réticences au sein du gouvernement et du RHDP. Il faut plutôt aller vers une commission électorale sans parti politique. Cela évitera les batailles pour le contrôle de cette commission », lance un observateur de la vie politique ivoirienne. Les débats devraient être houleux entre les parties prenantes à l’avenir.