L’affaire du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina faso ne finit de livrer des secrets qui pourraient mettre à mal les relations entre la Côte d’Ivoire et son voisin Burkinabé. Après l’histoire des écoutes téléphoniques baptisés « Sorogate », Médiapart a rendu public un pan d’un document de l’enquête du juge François Yaméogo faisant cas de l’intervention à certain degré du chef d’État-major particulier du Président ivoirien Alassane Ouattara, Vagondo Diomandé.
« Son nom apparat à la page 123 de l’ordonnance du juge, dans un long passage résumant les déclarations du général Diendéré. Celui-ci « reconnait avoir ordonné une mission de récupération de matériel et de fonds à la frontière ivoirienne » mentionne le confrère Français qui précise que cette opération s’est déroulée le 19 septembre soit trois jours après le coup d’État. Cette opération aurait servir à transporter des caisses de grenades lacrymogènes et de l’argent réceptionnés par des soldats de régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Tendues aux lendemains des révélations autour des écoutes téléphoniques impliquant le chef du parlement ivoirien Guillaume, les relations entre les deux pays se normalisent depuis la tenue en juin dernier du traité d’amitié et de coopération (TAC) et de plusieurs visites d’officiels entre les deux pays. Les instructions du dossier, rendus public pourraient à nouveaux brouiller les pistes entre ces deux pays.
Ouakaltio OUATTARA