Mis à l’écart par les deux grands ténors, qui tendent à résumer l’alliance des Houphouëtistes au RDR et au PDCI, l’UDPCI, le MFA, l’UPCI et le PIT s’accrochent.
Ils sont les petits poucets de l’alliance des Houphouetistes. L’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), le Mouvement des forces d’avenir (MFA), l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) sont de plus en plus isolés dans les débats concernant l’avenir de l’alliance, à laquelle ils continuent de croire pourtant.
Marginalisés Tout semble être mis en œuvre par le RDR et le PDCI pour les écarter, tant du débat concernant l’avenir de l’alliance que de la question de l’alternance au sein de la coalition, au pouvoir depuis 2011. Le 17 septembre à Daoukro, le Président Henri Konan Bédié a parlé d’un parti unifié PDCI - RDR. « L’objectif de la candidature unique en notre sein était d’assurer le succès du RHDP aux élections de 2015 (…) Et ensuite d’aboutir à un parti unifié PDCI - RDR pour gouverner la Côte d’Ivoire, étant entendu que ces deux partis sauront établir entre eux l’alternance au pouvoir dès 2020 » a-t-il lancé, sous les regards sidérés des représentants de ces partis. Si la Présidente du RDR a pris la parole, les autres ont dû se contenter d’une place sous la bâche d’honneur et d’être cités au même titre que d’autres invités, dans le discours. Une semaine auparavant, lors du congrès du RDR, de ces quatre petits poids, seul l’UDPCI de Albert Mabri Toikeusse a eu droit à la parole. Un acte qui n’est pas passé inaperçu de certains cadres du MFA.
Accrochés Même s’ils ne sont plus associés à la gestion du pouvoir, ces partis ne comptent pas pour autant rompre les liens. Le 19 septembre, rendant hommage au fondateur du parti , feu le Général Robert Guei, le Secrétaire général de l’UDPCI, Laurent Tchagba, a assuré que son parti prendrait « toute sa place dans le RHDP, pour le bonheur des Ivoiriens. » Deux jours avant, le Président du MFA, Anzoumana Moutayé affirmait que son parti jouerait son rôle au sein de l’alliance. Le contexte politique actuel les oblige plus ou moins à rester au RHDP, qui apparait à leurs yeux comme le moindre mal commente Yves Koné, analyste politique.
Ouakaltio OUATTARA