Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) veut maitriser ses hommes et savoir sur qui pouvoir compter effectivement pour la reconquête du pouvoir en 2020. Sur cette question son Président, Henri Konan Bédié, se veut intransigeant. Pas question de laisser à la tête des délégations départementales et communales des cadres dont les noms se trouvent sur une liste de candidatures parrainée par le RHDP. De sources proches de ce dernier, l’on ne cache nullement les différentes défections enregistrées presque chaque jour. Les délégués sont aussitôt remplacés par leur adjoint ou un autre membre de la délégation concernée. « Ce n’est pas une chasse aux sorcières mais plutôt une question de respect de la discipline du parti », confie un membre du bureau politique, selon lequel le PDCI est habitué à ce genre de transhumance de ses cadres et élus. « Nous enregistrons des défections en notre sein depuis 2000 mais, fait notable, ce sont des personnes qui reviennent après s’être cassé la figure ». Après 40 ans de pouvoir et près de 20 ans dans l’opposition, le plus vieux parti politique ivoirien a souvent enregistré des départs dans ses rangs et la bataille avec ses alliés du RHDP semble être la plus coriace. « Il n’y a pas une grande frontière entre le RHDP et le PDCI et cela perturbe les cadres qui croient en cette alliance », relativise un autre membre du bureau politique, pour qui il faudra du temps pour clarifier un certain nombre de choses.