Écartée de la gestion du pouvoir à la veille des élections législatives de décembre 2016, l’UDPCI, contrairement à l’UPCI a décidé de ne pas couper le cordon qui la lie à l’alliance des Houphouëtistes.
Manque de courage politique, ou saine appréciation des réalités du moment ? L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), présidée par l’ex-ministre Albert Mabri Toikeusse, a en tout cas décidé de rester au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qu’elle a contribué à mettre sur pied.
Réalisme Réunie autour de la question le week-end du 1er avril, l’UDPCI a décidé de « maintenir les échanges avec ses alliés du RHDP, en vue d’un retour à la cohésion au sein de l’alliance, tout en préservant l’intérêt supérieur de l’UDPCI », souligne le communiqué final de cette rencontre. Cette annonce n’est pas une surprise, car même sorti du gouvernement, Albert Mabri Toikeusse avait maintenu les liens avec le RHDP et refusait toute opposition au Président Ouattara, alors que certains au sein du parti, se sentant humiliés, souhaitaient couper les liens. « L’UDPCI a participé à la prise de pouvoir du RHDP et nous ne pouvons tirer sur le pouvoir », confie à JDA son secrétaire général, Laurent Tchagba. C’est sans doute un choix de raison dans un contexte où ce parti est sorti affaibli des législatives de décembre 2016, avec la perte de quatre sièges de député dans son bastion de l’ouest montagneux, même s’il a pu en gagner trois autres. Conséquence, l’UDPCI a été obligée de s’unir à l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) de Gnamien Konan pour former un groupe parlementaire, bien que ce parti ait lui décidé de rompre tout lien avec le RHDP.
Rebondir Toutefois, selon des indiscrétions glanées au sein du bureau politique, l’UDPCI caresse le secret de rebondir et de consolider certains acquis. « Nous restons conscients du fait que c’est en partie grâce à notre présence au sein du RHDP que le parti a pu gagner des sièges hors de son bastion », reconnaît, sous couvert d’anonymat, l’un de ses cadres. Comme la plupart des membres, il reste confiant sur le fait que son parti sera accepté par les autres membres de la coalition. Un sentiment renforcé depuis le tête à tête entre le Président Alassane Ouattara et Mabri Toikeusse en février dernier. Ce dernier pourrait être intéressé par une nomination, raison pour laquelle il a décidé de ne pas être candidat à un poste de président de groupe parlementaire ou de vice-président de l’Assemblée nationale. En espérant mieux ?
Ouakaltio OUATTARA
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