Le mois de septembre ouvre une ère de batailles pour la coalition au pouvoir. En plus de faire face aux querelles internes, le RHDP doit maintenir la mobilisation autour de la nouvelle constitution.
Ils sont sur tous les fronts à la fois. Les cadres et élus du RHDP sont contraints de faire en sorte de rassurer à la fois la base et la direction de leur coalition. Lobbying et meetings pour être le candidat retenu pour les législatives, rencontres avec les populations pour la campagne du referendum, installation de coordinations de base du RHDP, tout y passe.
Les démons de la division Pendant que la guerre de succession du président Ouattara continue d’alimenter les quartiers généraux des différents partis de la coalition, en témoigne les récentes sorties du porteparole du RDR Joël N’Guessan, le RHDP fait actuellement face à plusieurs autres sources de pression. En ce début de mois septembre, censé consacré la naissance du parti unifié, les candidats à la députation ne savent toujours pas sous quelle bannière politique leurs candidatures seront portées. Avec 452 prétendants pour des sièges de députés, le comité électoral du PDCI joue la prudence. « Nous appelons les candidats qui ne seront pas retenus à un sens de la responsabilité, à leur esprit de cohésion », a plaidé Emmanuel Yao Niamien N’Goran, président du comité électoral, le 29 août. Au RDR, avec courtisans, la publication de la liste des retenus, prévue pour ce mardi 30 août, a été reportée. Selon certains membres de la direction de ce parti, elle sera rendue publique après les élections référendaires, car le parti ne souhaiterait pas voir des personnes qui n’ont pas été retenues, ramer à contrecourant de ce projet du président Alassane Ouattara.
Référendum d’abord
Pour l’heure, afin d’éviter les sujets qui fâchent, la seule bataille qui mérite d’être menée est la campagne pour le « oui » au référendum, estiment certains cadres. Selon ces derniers, l’avenir du RHDP et des candidatures de la coalition aux prochaines élections législatives dépendent, en grande partie, de la mobilisation de chaque composante autour de la campagne pour le referendum. Mais, depuis le week-end dernier, plusieurs délégations du RHDP sillonnent l’intérieur du pays en vue de désigner les responsables locaux de la coalition. « Il n’y a pas de fichier électoral interne, et ces responsables locaux sont nommés plutôt qu’élus. Cela va nous rattraper demain », confie l’un des cadres joint au téléphone, et qui reste encore pessimiste sur l’avenir du parti unifié.
Ouakaltio OUATTARA