Un nouveau report dans le procès de l'ancienne première Dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehvet Gbagbo.
Après un premier report, intervenu récemment à la suite d'un malaise qui lui a valu quelques jours de repos, le procès de l'ex-Première Dame, ouvert depuis le 10 octobre, a été reporté au 3 novembre prochain.
Ce report intervient à la suite de la décision de la défense de l'accusée de suspendre sa participation au procès, tant que certaines personnalités ne viennent pas témoigner à la barre. « Ce matin, quand j’ai envoyé les agents de sécurité la quérir, elle leur a fait dire qu’elle ne pouvait pas venir, en conformité avec la décision de ses avocats de suspendre leur participation », a déclaré le procureur général Aly Yéo. Qui a, du coup, annoncé le report du procès au 3 novembre. « Nous déciderons en fonction des événements. On continue à demander la comparution des témoins. C’est le principe même d’un procès. On n’a pas entendu les acteurs. C’est une honte », a affirmé Me Ange Rodrigue Dadje. «Techniquement, je ne sais pas s’ils peuvent continuer le procès sans nous. C’est à eux (les juges) de prendre leurs responsabilités (…) S’ils veulent, ils peuvent même rendre le jugement (le 3 novembre) », a-t-il ajouté.
C'est le lundi que les avocats de Simone Gbagbo ont déclaré la suspension de leur participation au procès, si le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby et l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia, n'étaient pas entendus comme témoins. « Nous suspendons notre participation jusqu’à nouvel ordre. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable », avait dénoncé Dohora Blédé, un des avocats de Mme Gbagbo, estimant que « ces personnes (étaient) indispensables à la manifestation de la vérité".
David Yala