Violences post électorales : Victimes cherchent coupables

La bataille des chiffres est ouverte. Là où officiellement le gouvernement annonce 85 morts, l’opposition parle de plus de 200. Si les deux camps appellent de tous leurs vœux, du moins publiquement, l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités, chacun semble avoir trouvé ses coupables. Pour l’opposition, il ne fait nul doute que le gouvernement et le Président de la République doivent endosser la responsabilité de tous les dérapages liés à la crise née depuis le lancement de la désobéissance civile. Mais pour la justice, qui a lancé des mandats d’arrêts et des avis de recherches, les premiers soupçons tournent autour des cadres de l’opposition et de certains leaders de la jeunesse de celle-ci. À date, selon les services de la police, près de 300 personnes ont été interpellées, tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, « et ce n’est pas fini », explique une source policière. Les victimes de dégâts matériels et les blessés continuent de porter plainte, mais certains parents des victimes craignent qu’au « nom de la réconciliation, les bourreaux ne soient pas condamnés ». Même si le Président Alassane Ouattara a assuré vouloir mettre fin à l’impunité, plusieurs préfèrent rester sceptiques. À aison d’ailleurs. Les 3000 morts de la précédente crise post électorale attendent toujours que justice soit rendue, pendant que l’opposition continue de se dire « victime de la justice des vainqueurs ».

Yvann AFDAL

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