La catharsis a eu lieu chez les militants du Rassemblement des républicains, qui en plus de récriminations envers la direction et les cadres du parti, ont fait des propositions dans le sens de conserver le pouvoir présidentiel en 2020.
Ils n’ont pas voulu manquer ce rendez-vous. Les militants du Rassemblement des républicains (RDR) ont répondu à l’appel de leur parti du 27 au 30 avril, afin de « laver le linge sale », comme l’indiquait leur secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro. Même si l’ouverture des pré-congrès s’est faite sur fond de retrouvailles musicales, les militants qui n’attendaient que cette tribune, n’ont pas hésité « à se défouler », à en croire le ministre Coty Diakité, président du pré-congrès à Anyama, se confiant à JDA.
Pression Pour le président du congrès, Adama Bictogo, avec 91 % de congressistes présents, ce fut une « réussite totale sur toute l’étendue du territoire national. » Dans un entretien à JDA au lendemain de la clôture des travaux, M. Bictogo a indiqué que la base « a manifesté sa volonté d’avoir un candidat RDR pour l’élection présidentielle de 2020, et que ce dernier soit connu le plus tôt possible. » Une recommandation qui vise, selon les militants, à mettre la pression sur l’allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui compte annoncer son candidat en 2018. Assurant que cette recommandation serait analysée par la haute direction de son parti, il espère que le troisième congrès sera l’occasion « d’en discuter plus profondément » et dans la mesure du possible, de désigner « le candidat du parti. » Coup de bluff ou appel du pied à l’allié PDCI ? À défaut d’un parti réunifié, dont le projet semble enterré, deux candidatures distinctes au premier tour de l’élection présidentielle de 2020 n’est désormais plus à exclure.
ADO aux affaires Déçus de la direction actuelle de leur parti, les militants du RDR ont également appelé de tous leurs vœux le retour du Président Alassane Ouattara aux commandes. « Il pourrait réconcilier les cadres et relancer la machine gagnante du RDR », estiment certains militants. Un retour, soutiennent-ils, qui consacrera le désir de changement de la base et devra booster la volonté de changement telle qu’ils l’ont exprimée. Déjà que le verrou constitutionnel est levé (la nouvelle constitution n'interdit plus le cumul de la fonction présidentielle avec celle de chef de parti), tout semble réuni pour un retour d’Alassane Ouattara, au soir du congrès prévu courant juillet, selon des sources proches de la rue Lepic, siège du RDR.
Ouakaltio OUATTARA
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