Le FPI a donné rendez-vous à ses militants le samedi 13 novembre pour un congrès. Mais bien au-delà, Pascal Affi N’Guessan prépare la riposte à Laurent Gbagbo qui a lancé un nouveau parti il y’a à peine un mois.
Après la scission officielle entre ceux qui ont animé le Front populaire ivoirien (FPI) durant une trentaine d’années, chaque camp essaie d’évoluer en fonction de l’autre. Après avoir tenu tête à « une fronde » Pascal Affi N’Guessan a fini par pousser Laurent Gbagbo à créer un autre parti. Désormais chacun fait son chemin mais l’un par rapport à l’autre. Tout en indiquant qu’il « laisse l’enveloppe vide du FPI avec Affi », Laurent Gbagbo, sans le savoir à surement fouetter l’orgueil de son ex compagnon qui veut à tout prix démontrer qu’il compte encore sur l’échiquier politique.
Challenger Ce rendez-vous du 13 novembre est plus qu’un simple congrès pour Pascal Affi N’Guessan. Il joue ainsi sur deux tableaux. Démontrer qu’il a du monde avec lui et démontrer que le FPI qu’il dirige reste à la fois un partenaire ou un adversaire avec qui il faudra compter. Même si les résultats des dernières élections ne plaident pas en sa faveur, le président du FPI ne compte pas se laisser intimider. En plus de reconstruire le FPI, il devra le maintenir dans un jeu politique où la bataille pour le renouvellement des générations est déjà engagée dans chaque camp. Le FPI à l’état actuel, espère s’ouvrir et s’imposer sans l’image de son principal fondateur.
Bataille Au sein de l’opposition, plusieurs batailles sont désormais ouvertes. Affi N’Guessan qui rumine vengeance attend patiemment son tour contre le PDCI et le PPA-CI. De plus en plus ses partisans et surtout son cercle direct met sur la table une probable alliance avec le RHDP au pouvoir. Coup de bluff ou véritable projet ? Pascal Affi qui n’a pas digéré le fait que le PDCI l’ait abandonné lors de ses déboires judiciaires après l’épisode de la désobéissance civile et l’ai écarté de la coalition de l’opposition lors des élections législatives attend son tour patiemment. Même si elle ne répond pas à ses appels du pied, Simone Gbagbo reste dans le collimateur du FPI. La recruter serait un grand tour pour le FPI. Mais cette dernière semble plutôt préoccuper par d’autres choses. Tout en restant une figure politique, elle ne souhaite pas se lancer dans un combat contre celui avec qui elle a façonné le FPI.
Ange Stéphanie DJANGONE
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