La candidature d’Alassane Ouattara est désormais de moins en moins certaine. Une aubaine pour plusieurs cadres de son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui, dans les salons feutrés, multiplient lobbying et intrigues en vue de lui succéder. Mis sur orbite, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly devrait affronter plusieurs autres ambitieux. Si Hamed Bakayoko a revu ses ambitions à la baisse, le Vice-président Daniel Kablan Duncan semble avoir enterré les siennes. Jeannot Ahoussou Kouadio ou encore Patrick Achi, qui rêvent de partager le ticket avec Amadou Gon Coulibaly, avancent masqués. Chacun ne souhaitant pas faire le faux pas qui pourrait l’éloigner de ses objectifs. Mais ils sont très actifs auprès des populations et des militants du RHDP. Albert Mabri Toikeuse, qui ne cache pas ses ambitions depuis 2016, n’en démord pas. Ayant occupé plusieurs fonctions ministérielles, il espère bien à tout le moins se retrouver à la tête d’une institution, à défaut de la présidence ou de la vice-présidence. Peu enclin à assumer ses ambitions publiquement, Marcel Amon Tanoh cache pourtant mal sa volonté de porter les couleurs du RHDP. Ils devraient tous être situés d’ici la fin avril. Selon certaines indiscrétions, les candidats du parti au pouvoir devraient être désignés d’ici à cette date, au cours d’une convention. Les choses devraient se conclure par consensus, avec à la clé un partage des postes importants pour en satisfaire certains, afin de maintenir le parti soudé lors des échéances électorales.
Yvann AFDAL