Nommé à la Haute autorité pour la bonne gouvernance depuis le 14 juillet dernier, N’Golo Fatogoma Coulibaly a laissé depuis lors un fauteuil vide à la grande Médiature. Plusieurs cadres du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et du Rassemblement des républicains (RDR) se bousculent depuis pour lui succéder. Entre Gnamien Ngoran (ex Inspecteur général), Zémogo Fofana (PCA de Sofitel Hôtel Ivoire), Sara Sako Fadiga (Ex Vice-présidente du Parlement) ou encore Tiémoko Myelet (exPrésident par intérim du Conseil économique et social) et bien d’autres cadres de ces deux partis, le choix semble difficile à opérer. « C’est la première fois qu’on observe une vacuité de trois mois à la tête d’une institution de la République, sans explication et sans que cela n’inquiète qui que ce soit » murmure-t-on dans les couloirs de la Médiature. Une situation qui perturbe le fonctionnement de cette institution, qui semble entrée en léthargie. «Oui, c’est la démotivation. Le personnel a peur de ce vide et cela ne favorise pas un cadre sain pour le travail », nous dit un agent de la structure. Dans la foulée du départ de Ngolo Coulibaly, les Médiateurs délégués (six) dans les villes de Man, Séguela, Daloa, San Pédro, Dimbokro et Odienné ont pris fonction « sans véritable pouvoir, en l’absence du grand Médiateur », ajoute-t-il. Les quatre autres Médiateurs délégués devront attendre 2018 avant d’être nommés, pour cause, dit-on, de manque de budget.
Ouakaltio OUATTARA