L’ex Président du Parlement ivoirien, en disgrâce auprès du pouvoir d’Abidjan, semble ne pas être au bout de ses peines. Après l’annulation de son visa pour les États-Unis d’Amérique, où, selon certaines sources, il serait « blacklisté », Guillaume Soro a révélé être dans l’attente depuis bientôt un mois d’un passeport ordinaire afin d’effectuer ses déplacements. Il accuse Abidjan de lui chercher des noises et ne manque aucune occasion pour tancer l’administration Ouattara. Certains de ses proches craignent que la situation ne s’enlise et que sa dernière demande ne trouve pas d’écho favorable. « Le pire est à craindre. Guillaume Soro compte rentrer au pays avant la fin de l’année. Si l’ambassade refuse de lui établir un passeport, et cela peut arriver, ce sera vraiment dommage », explique l’un d’entre eux. Selon ce dernier, Abidjan manœuvre afin de faire en sorte « qu’il soit contraint à l’exil ». Le principal concerné, candidat à l’élection présidentielle de 2020, n’envisage pas cette éventualité. « Avoir un visa, ce n’est pas une faveur. C’est un droit pour tout Ivoirien », clame-t-il. S’il prépare ardemment son retour en Côte d’Ivoire et le lancement de son parti politique « Générations et peuples solidaires (GPS) », il compte également échanger avec les différents partis et mouvements de soutien à sa candidature afin constituer un bloc soudé au sein de sa formation politique. Le lancement, prévu dans un premier temps pour novembre, pourrait finalement connaitre un décalage.
Ange-Stéphanie DJANGONE