Blé Goudé peaufine sa stratégie

Charles Blé Goudé reste toujours dans l’attente d’un pays d’accueil après son acquittement.

Même s’il n’a pas encore de pays d’accueil après son acquittement, Charles Blé Goudé travaille à son retour sur la scène politique ivoirienne. Se détachant peu à peu de son parrain politique, il travaille à tracer sa propre voie.

Quelque peu coincé dans un hôtel en Hollande, avec des déplacements réduits, Charles Blé Goudé travaille avec un cabinet restreint à son retour en Côte d’Ivoire. Son homme de main, Youssouf Diaby, qui fait office de porte-parole, planifie, organise et filtre ses rendez-vous quotidiens. Hommes et acteurs politiques, journalistes et parfois soutiens de proches, tout y passe.

Tourné vers l’avenir De source proche de Charles Blé Goudé, même si l’avenir immédiat, l’horizon 2020, est hypothéqué, il scrute de plus en plus l’après élection présidentielle. « Tout en prenant chaque jour le pouls de l’évolution de l’actualité politique, les ralliements et la reconfiguration qui s’imposent sur l’espace, il travaille à sa nouvelle posture ». Première démarche, redonner vie à son parti politique, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) qui, depuis sa détention à la Cour pénale internationale, a volé en éclats. Ce parti lui permettra de s’affranchir définitivement du Front populaire ivoirien (FPI), au sein duquel il compte beaucoup de sympathisants. Jouant à fond la carte de la neutralité dans le conflit qui oppose Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan, Charles Blé Goudé est convaincu qu’il faut du sang neuf et une nouvelle voie pour la gauche en Côte d’Ivoire, sans pour autant oser engager un bras de fer avec Laurent Gbagbo, qui reste pour lui un repère. « Le déclin de la génération actuelle, incarnée par Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, sonnera après 2020. Le renouvellement de génération s’impose et Blé Goudé fait partie de la nouvelle génération », explique l’un de ses proches, qui lui a rendu visite récemment. Il s’est donc entouré d’un « shadow cabinet » qui travaille sur son image. Il s’agit, confie l’un de ses visiteurs assidus, de lui « enlever l’image de général de la rue » qui lui colle à la peau. Il ne s’agit pas de renier ce passé, assure-t-il, mais après la crise et le procès, « il faut qu’il se mette dans une posture plus responsable, dans une posture d’homme d’État, afin de commencer sa lutte personnelle », clarifie, ce dernier qui est conscient que la tâche ne s’annonce tout de même pas aisée.

Ouakaltio OUATTARA

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