CEI : L’opposition ronge son frein

Après avoir saisi la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, l’opposition attend son verdict. Si lors de cette saisine le PDCI nourrissait de grands espoirs, plus le temps passe, plus ils s’amenuisent.

L’opposition n’a pas encore subordonné sa participation à l’élection d’octobre 2020 à la recomposition de l’organe électoral, mais elle continue de la dénoncer. La Commission électorale, presque sourde aux critiques, veut être jugée sur ses actes et non sur des a priori. En attendant, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui a déposé une plainte auprès de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), attend impatiemment le verdict et pourrait, en cas de non satisfaction, changer son fusil d’épaule.

Stratégie Face à la délégation de l’ONU venue s’enquérir de l’évolution de la situation politique, le PDCI n’y est pas allé de main morte. Il a passé au peigne fin tous ses griefs à l’encontre de la Commission électorale indépendante (CEI). Des griefs qui portent non seulement sur le fond mais aussi sur la forme. Pour le parti d’Henri Konan Bédié, « aller aux élections avec la CEI actuelle, c’est préparer le lit de l’adversaire et semer les graines d’une autre crise postélectorale », a confié son Secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué à la délégation onusienne. C’est pourquoi le PDCI attend impatiemment la décision de la CADHP, avant la fin de 2019, afin d’être situé sur ses prochaines démarches. « Nous avons foi en une décision favorable à notre requête », confie Guikahué, selon lequel, en cas de décision contraire, son parti devra exploiter « toutes les voies démocratiques afin de garantir des élections transparentes et libres ». Le PDCI, qui pilote désormais une coalition de laquelle la branche FPI soutenant Gbagbo s’est désolidarisée, n’écarte pas de saisir d’autres juridictions. Mais la société civile, qui a participé aux débats qui ont abouti à la composition de l’actuelle commission, est profondément divisée sur la question. Une partie, qui avait porté la première plainte, estime « satisfaisante » la réforme, quand une autre la dénonce. Le Président de la CEI, qui poursuit ses activités sans tenir compte de ces critiques, devrait d’ici janvier 2020 présenter les grandes dates du calendrier électoral. Ce qui ne devrait pas pour autant mettre fin à la méfiance de l’opposition.

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