Né en octobre 1993 et titulaire d’un Master en sciences politiques et d’une licence en finance et administration, il était déjà en 2015 le représentant de la Côte d’Ivoire au Parlement francophones des jeunes. Il est depuis le 6 août, le Président du Conseil national des jeunes (CNJ).
À l’issue de la 2ème Convention du Conseil national des jeunes (CNJ), vous êtes devenu le nouveau Président de cette organisation. Quel est l’état des lieux pour la jeunesse en Côte d’Ivoire ?
Ibrahima Diabaté : Nous avons une jeunesse engagée, forte et dynamique. Nous avons de jeunes entrepreneurs qui contribuent au développement du pays. Nous avons également des jeunes qui font leurs premiers dans l’entreprenariat et qui bénéficient de financements et de projets initiés par l’État. Grâce aux guichets Emploi initiés par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, les jeunes sont plus proches des services qui facilitent leur employabilité. Une initiative que nous saluons et apprécions. Ceci dit, beaucoup reste à faire, encore car la violence, l’incivisme et l’utilisation de stupéfiants sont des maux qui minent encore notre société. Et la jeunesse a malheureusement la part belle dans ces tragédies. Il y a donc nécessité d’agir.
Quels sont les défis qui se présentent à vous ?
Aussitôt élu, nous nous sommes rendu compte que le CNJ avait besoin de visibilité, de crédibilité et de dynamisme. Les questions de l’emploi, de la réconciliation, du renforcement de la cohésion sociale, de l’entrepreneuriat et du financement des projets initiés par les jeunes sont également des aspects à considérer pour une jeunesse épanouie et prêtre à contribuer au développement de son pays.
Pendant ce mandat, qui durera 3 ans, quels seront vos projets pour la jeunesse ivoirienne ?
Durant les trois prochaines années, nous ambitionnons d’apporter visibilité et crédibilité au CNJ, promouvoir la jeunesse, l’innovation et les activités terrains. L’aspect visibilité passera par la création d’un site internet et une forte présence sur les différents réseaux sociaux, par la facilitation du partage d’expertise entre jeunes et organismes et par l’acquisition d’un siège plus accessible aux jeunes.
Nous comptons également apporter plus de crédibilité en redéfinissant le fonctionnement de l’organe, avec la création de commissions thématiques fonctionnelles. Pour terminer, il sera aussi question d’appuyer financièrement ou techniquement les délégués départementaux, de porter la parole des jeunes auprès des instances nationales et internationales, de mettre en œuvre un Compendium de compétence des jeunes de Côte d’Ivoire et d’organiser des activités de mobilisation de fonds en vue de mener des actions caritatives.
Eric Diomandé