Ils sont un peu plus de 1 300 et croient en leur chance au même titre que les candidats désignés par les partis politiques. Lors des élections législatives de 2016, 96 d’entre eux étaient passés haut les mains.
Une fois élus, les candidats indépendants choisissent leur voie. La plupart regagnent leur parti politique quand d’autres, généralement les moins nombreux rejoignent des groupes parlementaires non adossés à des partis politiques. Parmi les indépendants cette année, des députés sortants, d’anciens députés, des militants connus de certains politiques et ceux qui se disent neutres.
Négociations En attendant que le Conseil constitutionnel valide les candidatures, plusieurs candidats indépendants ont été rapprochés afin de se retirer de la course. Que ce soit au RHDP ou au niveau de la coalition PDCI-EDS, quelques-uns ont accepté de le faire. Mais malgré la pression, certains résistent. Ils bénéficient par moment de soutien insoupçonné au sein de leur chapelle politique. Une donne qui fausse parfois l’expression du vote des populations. « Des électeurs votent un indépendants car ils pensent que ce dernier est à équidistance des partis politiques. Puis après ce dernier rejoint un parti politique au sein de l’hémicycle. Ce qui ressemble à une trahison » explique Joseph Koné, sociologue. Faux rétorque un cadre du parti du RHDP. « Les électeurs connaissent les candidats et leur parti politique. Ils votent contre les choix des partis qui ne prennent pas toujours en compte l’aspiration de la base », explique-t-il.
Rebelote ? Face au RHDP, au PDCI, au FPI et à EDS les indépendants pourront-ils réussir les exploits des deux dernières élections législatives ? Pas si sûr selon certains observateurs politiques. Pour ces derniers, la participation de tous les partis politiques est une donne qui n’est pas favorable aux indépendants. « Ils surfaient sur l’absence de certains partis ou encore le manque d’enjeu véritable dans certaines régions du pays pour glaner des victoires. Cette année leurs chances sont minces » pense Joseph Koné. Mais certains candidats indépendants sont aux côtés des populations depuis des années. Et cela compte pour beaucoup dans le choix des électeurs, surtout en milieu rural. Et des candidats indépendants pourraient même battre tous les partis politiques présents dans une même circonscription au vu du travail déjà abattu depuis quelques années par ces derniers. Il faudra attendre le lendemain du 6 mars pour commencer à avoir certaines tendances.
Yvan AFDAL