KKB : Et maintenant ?

Président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), puis transfuge du parti, candidat à l’élection présidentielle de 2015 et véritable adversaire d’Alassane Ouattara lors du scrutin présidentiel de 2020, Kouadio Konan Bertin, alias KKB, est devenu un personnage central de la politique ivoirienne.

« Le chien peut toujours aboyer, la caravane KKB avance ». C’est avec cet état d’esprit que Bertin Kouadio Konan, alias KKB, a battu campagne en tant que candidat indépendant à la présidentielle. Né le 26 décembre 1968 à Krikpoko, dans la région de Lakota, ce pur produit de l’enseignement public ivoirien a préféré aller aux urnes plutôt que d’opter pour la désobéissance civile à l’encontre du troisième mandat d’Alassane Ouattara, comme le préconisait l’opposition. « Quand on est sûr du soutien du peuple, on n’empêche pas le scrutin, on ne dresse pas des barrages », affirmera-t-il le mardi 2 novembre, après avoir félicité le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara, pour son écrasante victoire à l’élection. Il n’en était pas sa première participation à un scrutin présidentiel. KKB s'était déjà présenté au scrutin de 2015, contre l'avis de son parti, le PDCI. Il avait terminé 3ème, avec 3,88% des voix. Cette fois-ci, il récolte seulement 1,99 %, mais semble plus satisfait. « La Côte d'ivoire a gagné la bataille de la paix », s’est réjoui le natif de Krikpoko.

Des détracteurs Celui qui s’est autoproclamé l’homme de la paix et le candidat des jeunes a pris de l’importance sur la scène politique. Président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) lors de la campagne électorale de 2010, aux côtés du Président du parti Henri Konan Bédié, il sera mis au placard après le vote. Puis ensuite temporairement exclu de sa formation pour s'être présenté contre le candidat du PDCI, l'ancien Président Henri Konan Bédié, alors âgé de 86 ans.

Lors de la contestation contre la candidature d’Alassane Ouattara, en 2020, pour un troisième mandat, l’opposition tentera de le rallier à sa cause. En vain. KKB, c’est l’homme qui a permis à Ouattara de donner plus de légitimité à sa réélection. Ses détracteurs l'accusent de faire le jeu du Président sortant et d'avoir été payé pour crédibiliser l'élection. « Je m'engage à servir l'objectif suprême de la paix », dira KKB. Le transfuge du PDCI a maintenant le temps de penser à son avenir politique. Cette fois-ci, son retour dans cette formation ne semble plus d’actualité. KKB est désormais résolument tourné vers son propre chemin, qu’il compte tracer. Plus question pour lui de jouer les seconds rôles.

Raphaël TANOH

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