Depuis l’attaque de Kafolo par des terroristes en mars 2021, la Côte d’Ivoire continue de renforcer son dispositif sécuritaire à ses frontières. Une vigilance accrue depuis que la situation est devenue délétère au Mali mais surtout au Burkina Faso.
Pour la seule année 2022, ce sont un peu plus de 3 500 militaires ivoiriens qui ont pu revisiter ou mettre à jour leurs savoir-faire auprès de leurs homologues français dans le cadre d’un partenariat militaire opérationnel pendant 106 entraînements et séances conjoints dans des domaines aussi pointus que la conduite d’opération, le sauvetage au combat, la lutte contre les engins explosifs mais aussi la formation d’instructeurs spécialisés au profit d’une grande partie des unités des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Des formations qui vont dire à certains hauts gradés que la coopération militaire entre la Côte d’Ivoire et la France enregistre de nombreux acquis et devrait continuer de se renforcer pour faire face à toute agression armée. La France a également contribué à renforcer les capacités des FACI à travers plus de 1, 5 milliard de dons en matériels et équipements divers quand 243 militaires ivoiriens ont été admis dans des écoles nationales à vocation régionales d’inspiration française ou en France pour une quarantaine d’entre eux selon le colonel Patrick Vaglio, attaché de Défense près de l’Ambassade de France à Abidjan.
Les forces militaires en première ligne restent sous pression et accroissent leur vigilance de façon quotidienne pour éviter toute surprise d’une attaque.
Vigilance Sur le terrain, les rotations se poursuivent entre les militaires et les gendarmeries avec une forte interaction avec les populations locales mais aussi avec le développement du renseignement militaire. La dernière attaque date du 28 mars 2021 à Kafolo et depuis, le gouvernement active plusieurs leviers afin de garantir la sécurité aux frontières ivoiriennes. Outre le volet militaire, le gouvernement ivoirien a investi dans plusieurs projets pour les jeunes des localités frontalières afin que ceux-ci ne soient pas ou plus des recrues des mouvements terroristes. Dans un contexte où le pays est entouré de trois pays voisins dirigés par des militaires dont deux en proie à des attaques terroristes, les forces militaires en première ligne restent sous pression et accroissent leur vigilance de façon quotidienne pour éviter toute surprise d’une attaque. La zone à surveiller partant de la frontière Nord-est à la frontière Nord-Ouest, ne rend pas les choses faciles, d’autant plus que cette zone reçoit de plus en plus de réfugiés venus surtout du Burkina voisin.
Yvan AFDAL
JDF TV
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