Aprèsson adoption, par le Conseil des ministres, le 28 septembre, l’avant-projet de loi sera à l’Hémicycle le 05 octobre prochain. Fait marquant, il est prévu que le président de la République, lui-même, fasse ledéplacement devant le Parlement pour soutenir ce projet.
Pour sa part,l’opposition, réunie au sein de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), a décidé de saisir cette occasion pour se faire entendre. Elle a, pour ce faire, invité ses partisans à un sit-in aux alentours de l’Assemblée nationale. Le but visé est, selon l’AFD, d’amener le gouvernement revoir sa copie. C’est qu’à affirméPascal Affi N’guessan, au nom de cette alliance, face à la presse ce 30 septembre. Avant même que les députés ne commencent à examiner le texte qui leur sera soumis, le président de l’AFD les invite à ne pas adopter cet avant-projet de texte.
Un appel qui risque de tomber dans des oreilles de sourds, dans le mesure où le RHDP, coalition au pouvoir est forte de 236 députés, sur les 255 que compte le parlement. De quoi susciter des regrets au sein de l’opposition, qui en novembre 2011 avait refusé de participer au scrutin législatif.
Réagissant aussitôt à cet appel, le porte-parole du RDR, Joël N’Guessan a lancé une mise en garde au président de l’AFD. « S’il y a débordement, surtout au moment où le Chef de l’Etat se déplace personnellement à l’Assemblée Nationale, il aura à en supporter les conséquences. »
Cet avant-projet de loi, à en croire le comité des experts, prévoit un tricéphalisme au sommet de l’Etat. Avec, notamment, un président et vice-président,élus sur la même liste, et un premier ministre nommé. Cet avant-projet prévoit, également, la création d’un Sénat, dont le 1/3 des membres sera désigné par le président de la République.
L’AFD et d’autres formations de même bord reprochent au chef de l’Etat d’imposer au peuple une constitution sur mesure. Depuis, il y’a un dialogue de sourd entre le pouvoir et l’opposition.
Ouakaltio OUATTARA