Refugié dans un silence depuis à la crise qui secoue le Front populaire ivoirien (FPI), maintenant ce parti dans un laxisme, Aboudrahamane Sangaré a décidé d’opter désormais pour des actions de terrain. « C’est le terrain qui détermine le propriétaire du parti » soutient-on dans son entourage où on annonce pour bientôt la reprise de plusieurs activités de proximité afin de redynamiser les militants. « 2020 approche, nous avons marqué notre volonté de participer aux élections si certaines conditions sont réunies et nous devons commencer à prendre langue avec les militants » confie l’un de ses proches. 2018 devrait s’annoncer ainsi chargée pour cette branche du FPI qui reste presque sourde aux incessants appels lancés par le camp Pascal AffiNguessan dont l’arme principal reste la justice. En plus des actions à l’intérieur du pays, le camp Sangaré compte également investir plusieurs pays afin d’échanger avec les militants de l’étranger sur la nouvelle stratégie adoptée. Deux messages clés devraient être véhiculés au cours de ses tournées à savoir la libération de l’ex président Laurent Gbagbo et des autres cadres de ce parti encore en prison et la reconquête du pouvoir. « Les dirigeants d’aujourd’hui sont les opposants de demain » répète Sangaré à son entourage sans pour autant dévoiler la stratégie que son camp compte mener pour revenir au pouvoir. La réconciliation avec AffiNguessan n’étant pas à l’ordre du jour, Sangaré et les siens scrutent l’horizon à la recherche d’une alternative pour la conquête du pouvoir.
Ouakaltio OUATTARA