Législatives : Les grands absents

Ils avaient rêvé de participer aux élections législatives du 6 mars prochain. Justin Katinan Koné et Damana Adia Pickass en seront les grands absents.

La campagne pour les élections législatives s’ouvre ce vendredi 26 février et ce pour une semaine. Les prétendants aux 255 sièges du parlement auront juste une semaine pour convaincre les électeurs de leurs circonscriptions respectives. Une campagne courte qui n’entache en rien l’enjeu d’un scrutin ouvert à tous. Mais quelques têtes manqueront à l’appel. Justin Katinan Koné et  Damana Adia Pickass. Tous deux sont candidats pour le compte de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la paix (EDS). Le premier candidat à Port Bouët et le second candidat à Marcory. Après dix ans d’absence de la Côte d’Ivoire, ils avaient espéré faire un retour en fanfare en allant prendre des bains de foules avec leurs partisans dans ces communes.

Rendez-vous manqué L’absence de Katinan Koné à Port Bouët ouvre la voie à un duel entre Siandou Fofana (RHDP) et Sylvestre Emmou (PDCI). La confrontation lors des élections municipales de 2018 avait tourné en faveur du candidat du PDCI. Katinan Koné qui comptait y jouer les troubles fêtes, devra attendre une autre date. A priori, son électorat, celui d’EDS devrait naturellement se tourner vers le candidat du PDCI. Mais ce n’est pas gagné d’avance et les élections locales réservent toujours de grosses surprises. Les yeux du candidat du PDCI sont ainsi tournés vers ce dernier qui espère avoir un appel à le soutenir afin de ravir les deux sièges au RHDP qui a aligné également de grosse tête en lice dans cette circonscription électorale. Katinan Koné pour qui cette candidature devrait permettre de devancer son mentor Laurent Gbagbo dans les préparatifs de son retour, ronge son frein en attendant d’avoir plus de visibilité sur sa situation. Quant à Damana Pickass, figure du début de la crise postélectoral après avoir empêché la proclamation des résultats, les choses se présentent autrement. Également absent du terrain depuis dix ans, il n’a pas une grande histoire avec les militants de son parti à Marcory. Son retour annoncé dans les mois à venir devrait lui permettre de s’insérer politiquement dans la vie politique de cette commune afin de préparer les prochaines joutes électorales, municipales ou législatives. Ces deux cadres restés proches de Laurent Gbagbo prendront ainsi leur mal en patience tout en espérant rebondir à d’autres rendez-vous politiques.

Yvan Afdal

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