Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, est attendu du 9 au 11 décembre 2019 à Abidjan, dans un contexte particulier, moins d’un an avant l’échéance présidentielle d’octobre 2020. La visite se fera une vingtaine de jours après celle d’une délégation des Nations Unies en charge de l’appui aux élections. Le volet politique de cette visite sera essentiellement un tête à tête entre les deux chefs d’États. Au menu, le calendrier électoral et l’atmosphère qui entoure les élections de 2020 dans leur ensemble. Ils aborderont probablement les questions de stabilité dans la sous-région, avec l’avancée des terroristes au Mali et au Burkina Faso. Contrairement à son prédécesseur François Hollande, qui avait rencontré des partis d’opposition lors de sa visite en Côte d’Ivoire en 2015, Emmanuel Macron ne compte pas échanger avec les opposants ivoiriens, l’essentiel de sa visite étant consacré à l’économie, avec la pose de la première pierre du marché central, le Grand marché de Bouaké, le 11 décembre. Mais l’opposition ne compte pas rester totalement en marge de ce séjour. Ses groupes parlementaires, de même que certains partis politiques, envisagent des actions autour de cette visite, sans pour autant entrer actuellement dans les détails. « Notre voix sera entendue, car il y a beaucoup de choses à dénoncer et que cette visite est une occasion de le faire », prévient un député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Yvann Afdal