Démarrée le 28 septembre, la campagne électorale pour les élections couplées municipales et régionales, qui se déroulait dans une ambiance plutôt calme, prend désormais une autre allure. Des affiches de candidats vandalisées à Lakota, Marcory, Divo etc., des candidats intimidés ou des proches de candidats battus, des violences verbales entre différents staffs de campagne. Tout y passe. Si l’on n’a pas encore atteint un certain seuil de violence, il est à craindre que la tension ne monte d’un cran dans les derniers jours de la campagne. « Il est normal que la tension monte au fur et à mesure que l’on approche de la date du 13 octobre. Les enjeux sont énormes et il n’est pas surprenant de voir certains jouer la carte de l’intimidation », explique le politologue Firmin Kouakou. Selon une source sécuritaire, des dispositions devraient être prises dans les jours à venir pour maintenir le calme et éviter toute escalade de la violence. « Des mesures sont prises, des briefings presque quotidiens sont faits par l’ensemble des forces en présence et à ce stade se dégagent déjà les zones où nous devrons déployer plus d’hommes », nous a confié notre source. Poursuivant, notre informateur affirme que les dispositions sécuritaires devraient être de mise jusqu’à 24 heures après la publication des résultats. Les élections municipales de 2013 et les législatives de 2016 avaient enregistré des violences par endroits, des destructions de biens et des blessés après les résultats des scrutins.