Abbas Yaya Bamba, l’Américain qui lorgne le fauteuil présidentiel

Installé aux USA depuis une vingtaine d’années, Abbas Yaya Bamba, au cours d’un bref séjour en terre ivoirienne début novembre, a annoncé sa volonté d’être candidat pour l’élection d’octobre 2020.

Président directeur général de la société de recherche et d’innovations technologiques Y2Fox exerçant aux USA, Abass Yaya Bamba (48 ans) veut jouer dans la cour des grands. Même s’il vit au pays de l’oncle Sam depuis 1998, il n’a pas coupé les ponts avec son pays. En 2010, quand approche le scrutin présidentiel, il est alors proche du candidat Laurent Gbagbo et milite au Front populaire ivoirien (FPI). Il lance même un mouvement de 1 000 bénévoles pour soutenir ce dernier. L’expérience tourne court avec la crise postélectorale et il préfère regagner les États-Unis pour ses affaires. Mais, entre deux contrats, il garde le regard tourné vers la Côte d’Ivoire, où son parti est de plus en plus fragile depuis la perte du pouvoir, en 2011.

Retour Il observe pendant près de huit ans l’évolution de la scène politique ivoirienne. En marge de ses activités, il travaille pour un environnement politique stable. Cela aiguise son appétit de tenter sa chance dans l’espace politique ivoirien. Et Abass vise loin : le fauteuil présidentiel, déjà âprement disputé entre le RHDP, le PDCI et le FPI. Avec son parti, le Congrès du peuple ivoirien (CNPI), qu’il vient de mettre sur pied, il se présente comme le candidat qui pourra « offrir aux Ivoiriens des moyens de résilience face à la situation politique nationale, qui se dégrade ». Convaincu de sa démarche après avoir rencontré diverses couches sociales, des leaders d’opinion, des acteurs politiques et la société civile, il reste confiant. À onze mois des élections, son budget de campagne est prêt. Trois milliards de francs CFA. Montant avec lequel il prédit une « campagne civilisée ». Mais le pari n’est pas tant de gagner la présidentielle, tempère-t-il. « À défaut de gagner cette élection, je veux surtout impacter le peuple ivoirien ». Un bémol qui faut dire à certains observateurs qu’il « prépare les esprits à un éventuel échec. Il est nouveau sur la scène politique, ne connait pas les réalités du pays profond et n’a aucune assise politique », commente un connaisseur de la scène politique ivoirienne. Une réalité qui pourrait rattraper l’un des premiers architectes Web et programmeur informatique à avoir implémenté le codage du processus de vérification en ligne au tout début du commerce électronique. Mais Abbas Yaya n’est pas de ceux qui baissent les bras devant les difficultés. S’il a pu s’imposer dans le monde des affaires aux USA, il est convaincu que l’espace politique ivoirien peut lui sourire.

Yvan Afdal

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