Ce dimanche 11 mai 2025, Tidjane Thiam, a annoncé jeter l’éponge à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Par une déclaration solennelle publiée sur ses réseaux sociaux, l’ex-banquier international a remis son mandat entre les mains des militants dans « l’intérêt supérieur du parti » dit-il.
Ce départ intervient dans un climat politique tendu. Radié de la liste électorale par le tribunal d’Abidjan le 22 avril dernier, Thiam se retrouve juridiquement exclu de la présidentielle d’octobre 2025. En cause, la perte de sa nationalité ivoirienne, liée à sa naturalisation française en 1987, bien qu’il y ait officiellement renoncé en mars dernier. L’article 48 du Code de la nationalité a servi de levier à cette décision que l’intéressé qualifie de « raisonnement juridique inique ».
Conformément aux statuts du PDCI-RDA, le doyen d’âge des vice-présidents, Ernest N’Koumo Mobio, assure désormais l’intérim. Dans une note sobre mais ferme, il appelle à la discipline et à la cohésion avec le devoir de préserver l’héritage des Pères fondateurs.
Ce changement de cap à cinq mois de l’élection présidentielle plonge le plus vieux parti ivoirien dans l’incertitude. Entre bataille judiciaire, transition politique et stratégie électorale, l’avenir du PDCI s’écrit désormais sous le sceau d’un intérim, dans un contexte où chaque geste comptera maintenant.
Siondenin Yacouba Soro
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