Après avoir échoué à s’installer dans la ville de Kafolo et à contrôler le camp militaire qui s’y trouve, les terroristes, à en juger les récents évènements, semblent toujours déterminés à occuper une parcelle en terre ivoirienne. « Même si l’État-major indique que l’explosion d’une mine artisanale est un fait banal, psychologiquement cela peut avoir un impact sur les troupes sur le terrain et au sein des populations. Ce qui pourrait être un avantage pour les terroristes », pense le sociologue Rodrigue Coulibaly. Après l’explosion de deux mines artisanales, qui n’ont pas fait de pertes en vies humaines, l’on s’interroge sur le nombre de mines de ce type dans l’ensemble d’une région déjà difficile d’accès. « Avec ce que nous avons constaté lors des deux dernières explosions, nous pouvons dire qu’il s’agit de mines artisanales qui ne peuvent pas faire de grands dégâts, contrairement à ce que nous connaissons par exemple au nord Mali ou dans d’autres pays en guerre », confie un officier supérieur de la gendarmerie. Selon certaines sources, l’État-major compte toutefois augmenter le nombre des hommes sur le terrain. Les différentes forces en présence, la gendarmerie, les forces spéciales et les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) devraient, en plus d’hommes, recevoir du matériel militaire en vue de parer à toute éventualité face à la détermination de la Katiba Macina, qui veut agrandir sa zone d’influence après le Mali et le Burkina Faso.
Yvan AFDAL