C’est fait, le premier gouvernement de la 3è République est connu depuis le mercredi 11 janvier. Composé de 28 membres, il enregistre 9 entrées. Une nouvelle équipe légèrement réduite, mais sans grande surprise.
Avec 28 ministres, contre 36 pour l’ancienne équipe, le premier gou- vernement de la 3è République enregistre 9 entrants et 14 départs. Les grosses pointures telles que comme Hamed Bakayoko (ministre d’État, en charge de la sécurité et de l’intérieur), Marcel Amon Tanoh (Affaires étrangères), Sansan Kambile (Justice), Kandia Camara (Éducation nationale) et Jean-Claude Brou (Mines et Industrie) ont été reconduites. D’autres poids lourds ont été moins chanceux, comme Adama Toungara (anciennement au Pétrole et à l’Énergie) et JeanLouis Billon, ancien ministre du Commerce. Quant à Affoussiatta Bamba-Lamine (Communication, ancienne porte-parole adjoint du gouvernement) et Rémy Allah Kouadio (Environnement), ministre depuis 15 ans, leur départ était attendu, tous deux ayant été battus dans leur circonscription lors des législa- tives du 18 décembre 2016.
Gouvernement PDCI-RDR
Composé uniquement de cadres du Rassemblement des républicains (RDR) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le premier gouverne- ment du Premier ministre Ama- dou Gon Coulibaly marque une rupture politique avec certains des alliés du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Le Mouvement des forces d’avenir (MFA), qui n’a plus de dépu- tés, perd son unique siège au gouvernement avec le départ de son président, Anzoumane Moutayé, qui suit Albert Mabri Toikeusse et Gnamien Konan limogés en novembre 2016. Même si l’UDPCI, le MFA, et l’UPCI n’ont pas officiellement quitté la coalition, elle est aujourd’hui dominée par le PDCI et le RDR, qui se taille la grande part avec 16 ministères, contre 8 pour le PDCI et 2 à la société ci- vile. Si parmi les autres membres du RHDP, on se refuse à tout commentaire, des voix s’élèvent déjà au PDCI pour dénoncer un « partage non équitable.»
Gouvernement de Mission
Ce gouvernement devra s’atteler à conduire des dossiers urgents, notamment la poursuite des grands travaux, la lutte contre la vie chère, la maîtrise du coût de l’électricité et la grogne des fonctionnaires et agents de l’État. « Plus de place pour le folklore, il faut se mettre au travail car le temps n’attend pas », a lancé un confrère après la publication de la liste des membres du gouvernement. Une manière de dire que les nouveaux promus devront retrousser les manches, car les Ivoiriens attendent déjà beaucoup d’eux.
Ouakaltio OUATTARA