Qu’ils soient postulants à Abidjan ou à l’intérieur du pays, les nouveaux prétendants aux postes de député ou de maire ne manquent pas d’astuces pour se faire remarquer auprès des populations, afin d’afficher leur l’intention candidature.
Ces nouveaux challengeurs, hommes et femmes ont cette particularité de n’avoir jamais occupés les fonctions de maires ou députés qu’ils convoitent. Mais qu’à cela ne tienne, ils ont investi le terrain avant l’heure, comme pour acquérir plus d’expérience, d’être les trouble-fêtes le moment venu et pourquoi pas être élu.
En attendant que la commission nationale indépendante (CEI), chargée des élections fixe les dates des législatives et des municipales, Marcel Gossio, directeur du Port autonome d’Abidjan sous l’ancien président Laurent Gbagbo, cadre du Front populaire ivoirien (FPI), se déclare candidat à Port-Bouët (Sud Abidjan).
Il dit vouloir être député « par nécessité d’œuvrer à une réconciliation sincère en Côte d’Ivoire », estimant que « la forte représentativité de son parti au parlement pourra contribuer au retour à la paix ».
Autre commune, autre prétendant, Anoblé Felix, président directeur général du groupe « Carré d’or » a choisi l’option du parrainage pour se faire de la cote dans la cité portuaire de San-Pedro dans le sud-ouest du pays.
Parrain de plusieurs cérémonies de femmes, d’hommes et même d’élèves, M. Anoblé projette d’occuper le fauteuil municipal pour « faire de la deuxième ville portuaire de Côte d’Ivoire une référence à l’image de son poids économique ».
Même stratégie, autre ville, Pascal Bra Kanon a investi Daloa, la cité des antilopes (Centre-ouest) où il fait parler de lui en ce moment avec un maître mot « cohésion sociale ». Une attitude « incontournable » selon Bra Kanon pour permettre à cette ville cosmopolite à fort brassage ethnico-culturel « d’amorcer son développement véritable et durable ».
A l’instar de Gossio, Anoblé ou Bra kanon, ils sont de plus en plus nombreux ces nouveaux prétendants aux postes de député ou de maire qui ont préféré s’engager sur le terrain avant le coup d’envoi officiel des campagnes.
La CEI qui a fixé les législatives au 20 novembre ne s’est pas encore prononcée sur la date des municipales.
Ange Tiémoko