« La France n'a rien à dicter à l'Afrique »

ERWAN DAVOUX

Chargé des Français de l’étranger dans le comité d’Alain Juppé pour la présidentielle de 2017, Erwan Davoux est à Bamako pour prendre part à un séminaire sur les primaires du parti Les Républicains. Il est également candidat aux législatives pour la 9ème circonscription des Français de l’étranger.

Pourquoi avez-vous choisi de soutenir la candidature d’Alain Juppé ?

J’ai choisi de soutenir la candidature d’Alain Juppé car sa ligne politique s’inscrit dans la mouvance gaulliste et la fidélité à Jacques Chirac. Alain Juppé évoque l’« identité heureuse » à construire pour réconcilier les Français, quelles que soient leurs origines, et les faire adhérer à un projet commun. Il y a une volonté de rassemblement de tous ceux qui adhèrent aux valeurs de la République. Alain Juppé dispose aussi d’une longue expérience et me parait être celui qui rétablira l’autorité et la dignité de la fonction présidentielle. Il sera l’homme d’État qui effectuera enfin les réformes dont la France a tant besoin.

L’intervention de la France a été décisive pour mettre fin à la crise post-électorale ivoirienne en 2011. Quel est votre regard 5 ans après ?

Effectivement, la France a joué un rôle moteur dans le dénouement de la crise poste électorale pour que la sincérité du scrutin soit respectée. La diplomatie française a agi dans le cadre onusien et non de manière unilatérale. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est repartie dans la bonne direction : une croissance moyenne à 9 % depuis cinq ans, un processus de réconciliation en marche même si, bien entendu, du temps est encore nécessaire. La Côte d’Ivoire a retrouvé son statut de puissance régionale et joue un rôle stabilisateur grâce à l’autorité et la sagesse du Président Ouattara. Des impatiences peuvent s’exprimer ici ou là, mais nos amis Ivoiriens ont des motifs légitimes de satisfaction et de fierté devant l’ampleur du chemin accompli.

Dans une interview à BFM tV, Nicolas Sarkozy a dit : « Pas question de laisser les colonies françaises d’Afrique avoir leurs propres monnaies !» Quelle lecture faitesvous de cette position tranchée?

En matière monétaire comme dans d’autres, ce n’est pas à la France de décider seule ce qui est bon pour l’Afrique et les Africains. Nous n’avons rien à dicter : nous devons agir de concert. C’est en tout cas ce que pense Alain Juppé.

Moussa MAGASSA

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