Dialogue politique : Les mêmes sujets pour les mêmes acteurs

A l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, les acteurs politiques ivoiriens animent le débat politique en demandant à nouveau un dialogue politique là où le parti au pouvoir semble plutôt préoccuper à des manœuvres pour conserver aussi longtemps le pouvoir.

Réformes de la Commission électorale indépendante (CEI), nouvelle liste électorale, révision du code électorale, changement à la tête du Conseil constitutionnel, élections inclusives et loi d’amnistie avant l’élection présidentielle  etc.  Telles sont encore une fois les revendications de l’opposition. Elles ne sont pas nouvelles et tirent leurs sources depuis une trentaine d'années dans ce qu’on peut appeler désormais « les arrangements politiques à l’ivoirienne. »

Du sur place Selon  Dominique Traoré cadre du Mouvement génération capable (MGC) son parti souhaite des réformes juridiques qui intègrent la révision de la constitution, la révision du code électoral et une réforme de la CEI. Outre cette réforme, le MGC souhaite un audit et une révision de la liste électorale, un nouveau découpage électoral, la suppression du parrainage citoyen à l’élection du Président de la République et la prise de mesure sécuritaire du processus électoral.  Le MGC va plus loin en souhaitant une révision constitutionnelle à 17 mois d’une élection présidentielle tant attendue. Pour des partisans de l’opposition, tous ces points constituent de véritables défis qui appellent à des discussions plus approfondies et une collaboration forte entre toutes les forces vives de la nation en vue d’obtenir les réformes électorales. Mais au Rassemblement pour la démocratie et la paix (RHDP), l’on voit les choses différemment. Selon Mamadou Touré, porte-parole adjoint de ce parti,  tout ceci est une manœuvre dilatoire de l’opposition qui de plus en plus est minoritaire et perd en crédibilité devant les populations.  Pour rappel tous ces sujets ont déjà été abordés lors des séances de dialogues politiques précédents et serait une perte de temps inutile avancent d’autres cadres du parti au pouvoir.

Solidarité ? Reste à savoir  si l’opposition pourra rester unie jusqu’à la fin du processus. Si le PPACI fait de la réinscription de candidat Laurent Gbagbo sur la liste électorale, son unique combat, au PDCI l’on préfère se concentrer sur son candidat Tidjane Thiam là où le GPS milite pour une loi d’amnistie pour Guillaume Soro et que le COJEP pose la même doléance mais pour son leader Charles Blé Goudé. S’ils partagent les mêmes problèmes et préoccupations, les différents partis de l’opposition  n’ont pas encore la même approche et chacun y va avec ses méthodes et son agenda caché.

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