Les élections locales seront reprises dans une poignée de circonscriptions électorales le 16 décembre. Occasion pour les candidats malheureux en octobre de remobiliser leurs électeurs, mais aussi casse-tête pour tous.
En plus de la région du Guemon (ouest) et de la commune de Port Bouët (Abidjan), où les résultats n’avaient pas été proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), les élections seront reprises dans d’autres circonscriptions électorales. Il s’agit de la région du Lôh Djiboua (centre ouest) et de l’une de ses communes (Lakota), des communes de Grand Bassam (sud-est) de Bouko (Nord-Est) de Rubinho (Sud) et de Bingerville (Sud).
Duels serrés La reprise des élections s’annonce houleuse pour les différents candidats. C’est que le Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) y voient une occasion de contrôler les bases électorales dans des villes et régions stratégiques. Même assuré d’une longueur d’avance, le RHDP ne veut rien lâcher, face à un PDCI qui tente de relancer sa machine et de se positionner comme une alternative crédible en 2020. Considérant l’arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême comme une première victoire, le PDCI espère remobiliser ses militants afin de ravir d’autres sièges au RHDP, qui continue de débaucher en son sein. La tâche ne s’annonce pas facile pour chaque camp, qui tente de contrôler des circonscriptions autrefois considérés comme des bastions du Front populaire ivoirien (FPI).
Arbitres ? Ils ne se sont pas encore prononcés officiellement. Mais des candidats ont évoqué au sein de leur staff leur volonté de ne pas s’engager dans la reprise des élections. « Le match se fera entre les deux candidats arrivés en tête lors des élections d’octobre dernier et notre candidat estime n’avoir pas suffisamment de ressources pour la campagne du 8 au 15 décembre », confie un proche d’un candidat indépendant à Port Bouët. Des proches de candidats dans le Guémon et dans le Lôh Djiboua abondent dans ce même sens. Mais, selon certains d’entre eux, le retrait pourrait être négocié avec les candidats les mieux placés. « Nous sommes ouverts aux différentes propositions, car avec le score obtenu le 13 octobre nous pouvons faire basculer les résultats dans un camp comme dans l’autre », confie un candidat arrivé en troisième position dans l’une des circonscriptions électorales. Le PDCI et le RHDP continuent, selon plusieurs sources, de rallier certains candidats à leur cause pour ce second round.
Ouakaltio OUATTARA