Parmi les nouveaux ministres qui ont fait leur entrée dans le dernier gouvernement ivoirien, Paulin Claude Danho fait partie des grandes surprises. Personne ne l’avait vu venir et il a hérité d’un poste important, le ministère des Sports.
Son nom rime avec la commune d’Attécoubé, cette cité populaire au centre de la capitale abidjanaise qui a bercé son enfance, enregistré ses premiers pas d’écolier et qu’il administre en tant que premier magistrat depuis 2001. L’annonce de sa nomination en tant que nouveau ministre des Sports, le 10 juillet dernier, a naturellement suscité la liesse populaire dans cette commune, qui lui tant donné et qu’il s’efforce depuis des années à faire figurer parmi les les mieux vues de Côte d’Ivoire.
Diplômé en automatique et informatique industrielle, ce cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) détient également de nombreuses autres distinctions et qualifications obtenues ici et dans de prestigieuses écoles et universités en Europe. Elles font de lui l’une des têtes les plus pleines de la scène politique ivoirienne. C’est en 1990 qu’il fait ses premières percées en politique, en intégrant le Conseil municipal de sa commune de cœur, Attécoubé. Le Président de la commission affaires économiques, financières et domaniales qu’il était deviendra 5 ans plus tard le maire adjoint de la commune, chargé du budget et des finances. Une progression remarquable qui le plaçait déjà en pole position pour prendre les rênes de la municipalité. Chose qui sera faite en 2001. Depuis lors, Danhon Paulin règne en maitre absolu sur ce territoire, se faisant réélire à chaque élection.
S’il est tant adulé par ses administrés, c’est certainement pour sa grande proximité avec eux. « Le Maire Choco », comme il se fait appeler affectueusement, ne manque aucune occasion pour témoigner de sa solidarité envers « ses parents » d’Attécoubé. Nommé ministre dans un contexte de tension au sein de son parti, il a écopé d’une sanction, comme nombre de ses camarades qui ont affiché leur adhésion au parti unifié. Mais qu’à cela ne tienne, le Directeur général de Convergences (Entreprise panafricaine spécialisée dans le consulting, marketing et communication multisectorielle en Afrique subsaharienne) continue sa croisade de sensibilisation à travers le pays sur l’idée du parti unifié, avec ses compères du gouvernement au sein du mouvement « Sur les traces d’Houphouët Boigny », cher au ministre Kobénan Kouassi Adjoumani.
A 59 ans, il continue d’affirmer haut et fort son appartenance au PDCI-RDA, sans pour autant renoncer à son engagement pour l’unification des partis de la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire et pour la pérennisation des acquis de leur gouvernance.
Malick SANGARÉ