Placer cette fête de l’indépendance sous le signe d’un « nouveau départ, d’une nouvelle chance ». C’est le souhait du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Au cours de son discours tant attendu de ce 6 août, le président de la République a annoncé que pour cela, il vient de signer un décret accordant l’amnistie à 800 Ivoiriens, poursuivis ou condamnés, pour la plupart, pour des actes commis pendant la crise poste-électorale. Parmi ces personnes, il y a l’ex-Première dame Simone Gbagbo, l’ancien ministre de la Défense Lida Kouassi Moïse, le chef de protocole du président de l’assemblée nationale, Kamagaté Souleymane, Alias Soul To Soul. Au nombre de ces 800 ivoiriens qui vont bénéficier de l’amnistie, 500 selon le chef de l’Etat, sont soit en exil soit en liberté provisoire. Toutefois, a signifié Alassane Ouattara, les militaires auteur de crimes de sang ne sont pas concernés par ces actes d’amnistie. Il s’agit, au dire du président de la République, d’une mesure de clémence de la nation entière envers ces filles et ses fils. Tout cela pour que « notre pays ne revive plus jamais de tels évènements et ne sombre plus jamais dans la violence ». S’agissant de la composition actuelle de la Commission électorale indépendante, qui suscite le mécontentement de certains partis politiques, Alassane Ouattara affirme avoir instruit le gouvernement pour réexaminer la composition de l’organe. Il a demandé que les prochaines élections soient inclusives et sans violence. « Tous ceux qui souhaitent être candidat à l’élection présidentielle de 2020 pourront l’être », a réitéré M. Ouattara. Avant d’insister qu’il faudra travailler pour le transfèrement du pouvoir à une nouvelle génération en 2020. « N’ayons pas peur de passer le témoin. Faisons confiance à nos jeunes », a poursuivi le chef de l’Etat.
Raphaël TANOH