Après avoir enchainé les sorties médiatiques dans les premières semaines qui ont suivi sa libération, Simone Gbagbo donne de moins en moins de la voix et se fait plus discrète. L’ex Première Dame, qui a accusé le coup de voir son mari Laurent Gbagbo lui préférer Assoa Adou, le Secrétaire général, dans la gestion quotidienne d’une partie du Front populaire ivoirien (FPI), est, selon des sources, de moins en moins, sinon presque pas, consultée sur la conduite des affaires de son parti. « Les décisions et les actions se font en concertation entre Laurent Gbagbo et Assoa Adou et elle (Simone) est parfois la dernière à en être informée », confie l’un de ses proches. Ce dernier poursuit en révélant qu’après sa libération sous conditions Laurent Gbagbo a longuement échangé par téléphone avec Michel Gbagbo et sa fille Gado (l’une de ses filles jumelles), sans prendre des nouvelles de Simone. « Gbagbo en Belgique, auprès de Nady Bamba, cela n’arrange pas la situation de Simone, qui se sent quelque peu marginalisée et est frustrée », ajoute ce dernier. Au FPI, certains cadres ne cachent plus leur agacement face à cette situation. Le 1er février, ils étaient tous réunis au domicile d’Assoa Adou pour attendre le verdict de la Chambre d’appel, laissant Simone Gbagbo seule. Le contexte est devenu encore plus difficile pour elle depuis le décès de son principal soutien, Aboudrahamane Sangaré.