La Fête de la liberté célébrée par le Front populaire ivoirien (FPI) aura un cachet particulier cette année. Pascal Affi N’Guessan a donné rendez-vous à ses partisans à Adzopé les 3 et 4 mai, dans le fief d’Agnès Monne, son ex Secrétaire générale et porte-parole, qui l’a abandonné il y a à peine un mois. En attendant, il a donc engagé une course de reconquête des bases qui lui sont encore favorables dans cette zone. Le challenge s’annonce gigantesque, d’autant que la ville d’Adzopé est encore très attachée à Laurent Gbagbo. Une semaine plus tôt, ses opposants internes (favorables à la présidence de Gbagbo) seront les 26 et 27 avril à Duékoué. Pour donner le tempo, Simone Gbagbo, Vice-présidente de cette tendance, parcourt déjà la région afin de mobiliser les siens. Le choix n’est pas fortuit. Tout en voulant rendre hommage aux victimes de cette localité, la cérémonie visera à relancer les activités de ce parti dans cette région. De source proche de cette tendance, une lettre attribuée à Laurent Gbagbo sera délivrée aux militants à cette occasion, qui se présente comme capitale pour communier avec les militants FPI de ce « Grand ouest ». Habitué à saisir la justice pour faire annuler les activités de ses adversaires internes, Affi N’Guessan, selon certaines sources, n’écarte pas encore cette possibilité, d’autant qu’il est de plus en plus isolé avec le départ définitif de Michel Amani N’Guessan, reçu en début de semaine par Laurent Gbagbo en Belgique.
Ouakaltio Ouattara