Après une regrettable période de tensions durant l’élection présidentielle, le dialogue politique, conduit par le Premier Ministre Hamed Bakayoko, a repris et a permis la participation des partis politiques de l'opposition au processus électoral. Un dialogue qui a permis des libertés conditionnelles pour des hommes politiques dont Maurice Kacou Guikahué et Pascal Affi N’Guessan. De sources proches du dossier, ces derniers ne sont pas totalement tirés d’affaire. Les enquêtes les concernant se poursuivent et ils pourraient à nouveau se retrouver devant le juge d’instruction courant mars. En dehors d’une poignée d’homme politique, plus de 400 personnes ont été interpellées durant la période de la désobéissance civile lancée par les partis de l’opposition et au lendemain des incidents survenus après le scrutin du 31 octobre. Notre source explique que les charges sont multiples. « Certains, les plus nombreux, sont poursuivis pour destruction et vandalismes de bien tant privé que public et parfois pour violence ayant entrainé mort d’homme » explique notre source. Les hommes politiques quant à eux sont poursuivis pour tentative de déstabilisation des institutions du pays. Deux figures bien connues sont toujours en prison. Pulchérie Gbalet, présidente d’une ONG, Narcisse N’Dri, porte-parole d’Henri Konan Bédié et Justin Koua, cadre d’EDS. Leurs avocats continuent de clamer leur innocence et milite pour que leurs clients puissent passer devant un tribunal le plus tôt possible ou être libéré comme c’est le cas pour certains autres figures politiques.
Yvan AFDAL