Représentation des femmes : ce n’est pas pour demain la veille

Malgré la prise de mesures favorisant la représentation de la femme dans les Assemblées totalement ou partiellement élues en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans ces assemblées, la réalité est tout autre.

Selon la nouvelle loi sur la représentativité pour les scrutins uninominaux, le minimum de 30% de femmes exigé s’apprécie au regard du nombre total de femmes présentées par chaque parti ou groupement politique lors d’une consultation électorale, en rapport avec le nombre total de localités comportant au moins un siège à pouvoir. Ainsi, toute liste de candidatures doit respecter l’alternance des sexes de telle sorte que si deux candidatures de même sexe sont inscrites, la troisième soit de l’autre sexe. Pour les élections législatives à venir, l’on est bien loin de cette réalité.

Moins de 30%  Après le dépôt des candidatures pour les élections législatives du 6 mars prochain, la moisson est bien maigre pour les femmes, surtout au niveau des têtes de listes. Pour le RHDP, parti au pouvoir qui aligne 255 candidats pour 255 postes, l’on compte moins de 40 femmes comme tête de liste. Les autres, une cinquantaine devront se contenter d’un poste de suppléante. La moisson est également très maigre pour le PDCI.  Ce parti aligne 136 candidats avec une vingtaine de femmes comme tête de liste. EDS et le FPI, ne font pas mieux. En attendant que, conformément à la loi, la commission chargée des élections dresse un rapport détaillé faisant le point sur le respect des dispositions de ce décret, il est clair qu’aucun parti ou groupement ne pourra bénéficier d’un financement public supplémentaire pour les élections à venir. « Il ne s’agit pas d’aligner des femmes candidates. Il s’agit surtout de présenter des candidats plus aptes à remporter des élections » explique un cadre du FPI. Mais au niveau du RHDP, certains prennent les choses autrement. « Il s’agit d’avoir 30% de femmes au sein du parlement. Les différents partis ont tenu à augmenter le nombre de femmes sur les listes de candidatures. Au final, elles pourraient bien atteindre 30 % au sein de l’hémicycle » rassure-t-on.  La bataille s’annonce rude et des femmes comme Annick Pety koutouan milite pour une prise de conscience des femmes afin qu’elles puissent porter elle-même leur combat. « Rien ne nous sera donné sur un plateau d’or » soutient-elle tout en appelant à une solidarité féminine.

Ange Stéphanie DJANGONE

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