Fonctionnant officiellement sous l’appellation Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), la branche du Front populaire ivoirien (FPI) restée fidèle à Laurent Gbagbo multiplie les actions en vue de sa participation à l’élection présidentielle d’octobre 2020. La direction du parti, qui avait récusé toute initiative visant à participer à la présidentielle d’octobre prochain si les choses ne changeaient pas, semble avoir pris une autre décision et ne compte plus rester en marge du processus électoral, après des mois de boycott. Depuis quelques jours, Assoa Adou, tête de file de cette branche, bat le rappel de ses troupes. 206 délégations sillonneront à partir du 5 juin prochain le territoire ivoirien en vue de mobiliser les militants et électeurs pour l’acquisition des documents administratifs qui leur permettront de s’inscrire sur la liste électorale. Un changement de cap qui intervient dans un contexte où cette tendance qui, malgré plusieurs rencontres, n’arrive pas à recoller les morceaux avec Pascal Affi N’Guessan, Président du FPI, espère un deal en cas de second tour avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). En dépit de la mobilisation des bases, cette branche n’a pas encore de poulain. La candidature de Laurent Gbagbo étant hypothéquée par un procès à la Haye et une condamnation par la justice ivoirienne, elle est à la recherche d’une nouvelle identité et pourrait tout remettre tout en cause en cas de non candidature de son chef historique. Ce qui pourrait changer la donne chez les alliés et les adversaires.
Éric Diomandé