Remis en selle par la famille PDCI

Charles Koffi Diby

Sorti du gouvernement le 12 janvier à l’entame du deuxième quinquennat du président Alassane Ouattara, Charles Koffi Diby s’est fait discret jusqu’à sa nomination en tant que vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à la fin mai. Ministre de 2005 à 2016, il faisait partie des « insubmersibles », pour voir gardé son poste durant plus d’une décennie.

Âgé de 59 ans, ce natif de Bouaké est apparu sur le devant de la scène en mai 2001, après avoir remporté par appel à candidature le poste de directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique. Quatre années plus tard, Charles Koffi Diby est nommé ministre de l’Économie et des Finances par Laurent Gbagbo, un poste qu’il occupera jusqu’en 2012, sous le magistère d’Alassane Ouattara. Ce cadre du PDCI s’est fait remarquer pour sa discrétion, sa parfaite maîtrise des dossiers, à travers les plans de relance de l’économie ivoirienne, et l’accession de la Côte d’Ivoire à l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), en 2012. Cette mission accomplie, il est affecté aux Affaires étrangères, domaine réservé du Chef de l’État, ce qui traduit la confiance alors placée en lui. Il évolue sans encombres jusqu’à novembre 2015 quand surviennent les « affaires » Guillaume Soro. Le président de l’Assemblée nationale faisait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux, émis par le Burkina Faso et la France. Il est reproché au ministre des Affaires étrangères son manque de réactivité, et selon l’un de ses proches, « il paiera notamment l’humiliation subie par la Côte d’Ivoire de la part de juges français », en quittant le gouvernement lors du remaniement de janvier 2016.

Liberté retrouvée

Charles Koffi Diby était alors retourné à ses occupations de président de Conseil régional et député de Bouaflé, avant d’être nommé en mai par son président Henri Konan Bédié (HKB) au sein du cercle très fermé des vice-présidents du PDCI, le plus vieux parti de Côte d’Ivoire. À son nouveau poste, il contribuera certainement à raviver la flamme du parti dans le centre ouest du pays, aux côtés de Marcel Zadi Kessi. Cette nomination, comme bien d’autres effectuées récemment, vise à réorganiser le parti en vue des prochaines élections législatives et communales prévues à la fin de l’année. De là à voir Koffi Diby en futur patron du parlement, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir. Car « dans le cadre du partage du pouvoir entre les membres du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la présidence de l’Assemblée nationale pourrait échoir au PDCI », insiste un cadre du parti. À moins que Diby Koffi ne soit positionné pour le poste de vice-président, qui devrait être créé dans le cadre de la future constitution.

Ange Tiémoko

À LIRE AUSSI

APPELS D'OFFRES
L’Hebdo - édition du 12/12/2024
Voir tous les Hebdos
Edito
Par KODHO

Pour les humains et pour la planète

La 27ème édition de la Conférence annuelle des Nations unies sur le Climat, la COP27, s'est ouverte il y a quelques jours à Sharm El Sheikh, en Égypte. ...


Lire la suite
JDF TV L'actualité en vidéo
Recevez toute l’actualité

Inscrivez-vous à la Newsletter du Journal d'Abidjan et recevez gratuitement toute l’actualité