Yacourwa Koné est militant de LIDER depuis août 2011 (soit un mois après la création du parti), ex Délégué national au Développement durable, ex Délégué national à la Diaspora et Vice-président jusqu’au 12 juillet 2021.
Alors que les yeux des militants de Liberté pour la démocratie et le peuple (LIDER) sont rivés sur leur congrès, prévu du 14 au 17 juillet, son Vice-président Yacourwa Koné a démissionné de son poste. Il motive sa décision de rendre son tablier par le fait que le Collège électoral du congrès est frappé de « suspicion légitime » et que ces assises se tiennent « au mépris de la décision de justice n°1231/20 du 28 février 2020, rendue par le Tribunal de première instance d’Abidjan et ignorée par la convocation adressée au Collège électoral ». Il donne plus de détails dans cette interview.
Journal d’Abidjan : Pouvez-vous retracer votre parcours de militant à LIDER ?
J’ai adhéré à LIDER le 11 août 2011, après avoir vécu de l'intérieur la crise du CNRD où la voix de Mamadou Koulibaly, extrêmement pertinente, semblait inaudible. Depuis, j'ai été plusieurs fois Délégué National, avant de devenir Vice-président, soit la troisième figure du parti.
Dans votre lettre de démission, vous mettez en cause le Comité d’organisation. Quels sont les éléments qui fondent vos doutes ?
Non, pas le Comité d'organisation, dirigé par mon brillant camarade Dr. Paul-Hervé Agouble. J'ai quelques réserves quant aux manœuvres de l'équipe de direction et à ses tentatives d'étouffer tout débat. Je parle dans ma lettre du Collège électoral du parti, dont j'ai été exclu soi-disant pour des raisons financières alors que je fais partie de ses plus grands contributeurs.
Que dit la décision de justice que vous évoquez dans votre lettre de démission ?
Plus que ce que dit la décision, c'est la réaction qu'elle a ou n'a pas entraînée de notre part qui est problématique. Nous avions un compte rendu d'audience, il a fallu l'activité du président du congrès, Paul Agoubli, pour que nous obtenions la grosse, pourtant disponible depuis plus d'un an. Malgré tout, les militants n'ont pas été informés des détails de la décision. Cette tendance à garder les informations par devers soi est incompréhensible.
Vous quittez simplement votre poste de Vice-président ou définitivement LIDER ?
Pour l'heure, je quitte la direction du parti. J'espère que cette décision servira d'électrochoc. J'attends la fin du congrès pour décider de mon avenir politique.
Pensez-vous que la démocratie est mise à mal à LIDER?
Le Professeur Mamadou Koulibaly est un démocrate résolu, c'est un homme raffiné, il n'est pas sûr qu'on ait tous à LIDER épousé sa vision.
Propos recueillis par Yvan AFDAL