Un an après son arrivée au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP) en tant qu’observateur, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) est désormais membre à part entière de cette alliance. Son secrétaire général répond aux questions de JDA
Que gagne le PIT en devenant membre à part entière du RHDP ?
Déjà, il faut rappeler qu’au second tour de l’élection présidentielle de 2010, le PIT avait appelé à soutenir le candidat du RHDP, qui était Alassane Ouattara. En 2013, notre congrès a réitéré l’alliance avec le RHDP, et en 2015 ce fut pareil. En toute logique, nous sommes, dans une certaine mesure, comptables de la gestion du président de la République et de l’action gouvernementale. Le choix que nous venons d’opérer en entrant dans cette alliance est une occasion pour nous de faire porter plus haut et plus loin notre voix et notre combat, dans le sens de la marche vers la démocratie. Le PIT ne sera donc plus à l’écart des grands débats, mais devient un parti dont la voix compte désormais dans le débat national.
Quelle est l’ambiance aujourd’hui avec la dissidence incarnée par le docteur Ahizi Aka ?
Nous avons eu de sérieux problèmes après le congrès extraordinaire de 2013, qui a vu l’élection du docteur Ahizi Aka. Pendant près de deux ans, les choses étaient bloquées et le PIT a fait preuve d’un amateurisme sans précédent à cette époque. Une situation qui a entraîné le parti vers un chaos et même à la cessation du paiement de ses factures. Face à cette léthargie, nous avons mis fin à son mandat. Nous gardons le contact avec lui et ses hommes. Et des médiations sont en cours. Nous espérons qu’ils nous rejoindront pour la suite de la lutte, car ils y ont encore leur place.
Aujourd’hui, vous êtes membres du groupe parlementaire RDR, qu’est ce qui a motivé ce choix ?
C’est tout simple. Le PIT a présenté un candidat sous la bannière du RHDP, et le poste de député de Yakassé-Attobrou, que nous avons remporté, revenait au RDR. Les partis membres du RHDP ayant décidé de ne pas avoir un groupe parlementaire unique, le siège revient tout naturellement au RDR. Et le président du PIT, le professeur Joseph Séka Séka, qui a remporté ce siège n’y a pas vu d’inconvénient.
Ouakaltio OUATTARA
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