Condamné le mardi 28 avril à une peine d’emprisonnement de 20 ans de prison, 4,5 milliards de francs CFA d'amende, 5 ans de privation de droits civiques et 2 milliards au titre de dommages et intérêts à l'état de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro pourrait ne pas prendre part à la prochaine élection présidentielle. Chef rebelle, Premier ministre puis Président de l’Assemblée nationale, avant de se retrouver en exil, Guillaume Soro, longtemps acteur de premier rang de la politique ivoirienne, connait une descente aux enfers depuis peu. Ce premier procès pour « recel de deniers publics et blanchiment de capitaux » ouvre la porte à un second, cette fois-ci pour « tentative de coup d’État ». Un procès qui devrait également s’ouvrir avant la fin 2020.
Depuis peu, Guillaume Soro s’est lancé dans des poursuites judicaires, tant en France qu’au niveau des juridictions africaines, contre ceux qu’il accuse de l’avoir piégé. Une bataille à relents politiques qui pourrait se prolonger sur plusieurs mois ou sur des années. Depuis Paris, où il réside désormais depuis un presqu’un an, Guilluame Soro multiplie les contacts entre structures de communication et cabinets d’avocats afin de préparer sa défense, de polir son image et de s’ouvrir des portes à l’international, notamment à l’Élysée. Malgré de nombreuses tentatives, les portes du palais présidentiel français lui restent pour l’heure fermées. Et le Quai d’Osay n’a pas encore passé l’éponge sur ses sorties médiatiques contre la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, en décembre dernier.
Yvann AFDAL